Le cinéma vu par un étudiant passionné depuis son plus jeune âge. Présentations et critiques.
Dossier spécial: AVATAR de James Cameron
Publié le
par Vincent Vega
Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des " pilotes " humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora. Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake...
Le film le plus cher de l'histoire du cinéma mérite bien le plus long article du site.
Avatar est le huitième long métrage de fiction réalisé par James Cameron, et le premier depuis Titanic en 1997.
James Cameron a planché sur le scénario et l'univers d'Avatar depuis près d'une quinzaine d'années, soit un peu avant son Titanic. Aux dires du cinéaste, si son projet a été si longtemps repoussé, c'est pour des raisons essentiellement techniques : les effets spéciaux, même fournis par ILM qui est pourtant à la pointe de la technologie, ne permettaient pas encore de donner vie à l'univers d'Avatar. Jusqu'à la révolution Gollum du Seigneur des anneaux : les deux tours... C'est à cette époque que Cameron décide de ressortir le projet de ses tiroirs.
VIDEO 'SORTIE DE LA SEMAINE' SPECIALE AVATAR :
Déjà des records ?
Selon un article du Times, dont un journaliste a eu le privilège de visionner quelques séquences du film, Avatar serait déjà, avant même sa sortie, le film des records : plus de 1000 personnes auraient travaillé sur le film, tandis que son budget serait estimé à largement plus de 300 millions de dollars, hors budget marketing; ce qui en ferait tout simplement le film le plus cher de tous les temps. James Cameron est un habitué des records, puisque son Titanic détenait à l'époque le record avec un budget (hors marketing) de plus de 200 millions de dollars. Avec son Avatar, le cinéaste enfoncerait donc les records détenus par Spider-Man 3 (officiellement, son budget n'aurait pas dépassé 270 millions, mais les sources officieuses parlent de 350 millions en englobant le budget marketing) et Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde.
Pandora
Entièrement conçue par James Cameron, la planète Pandora a été imaginée jusque dans ses moindres détails par le
cinéaste et ses collaborateurs, de la géographie à la faune et la flore, en passant par l'écosystème et surtout le peuple des Na'vi. Un peuple extraterrestre pour lequel Cameron a fait appel à des spécialistes en comportement, dialectes et anthropologie afin de créer une race dotée d'une culture et d'un langage propres.
Vous les femmes...
Avatar marque les retrouvailles de James Cameron avec Sigourney Weaver, quasiment 25 ans après Aliens le retour. La comédienne soulignait lors du Comic-Con 2009 l'importance que le cinéaste accordait aux femmes dans ses films. C'était le cas avec Ellen Ripley (Sigourney Weaver dans Aliens le retour), Sarah Connor (Linda Hamilton dans Terminator), Lindsey Brigman (Mary Elizabeth Mastrantonio dans Abyss) ou Rose DeWitt Bukater (Kate Winslet dans Titanic). Et c'est encore le cas dans Avatar avec un trio féminin fort : Sigourney Weaver, Michelle Rodriguez et Zoe Saldana.
La révélation Sam Worthington
Relativement méconnu jusqu'en 2009, Sam Worthington est à l'affiche de deux films majeurs de l'année. Avatar, donc, dont il est le (anti-)héros, et Terminator Renaissance, pour lequel il fut chaudement recommandé par... James Cameron, créateur de la franchise.
Une préparation digne d'une expédition
Si Avatar a été intégralement tourné devant des fonds bleus et verts, James Cameron a toutefois voulu que ses acteurs restituent à l'écran les sensations que l'on peut ressentir en forêt. C'est pour cette raison qu'il a entraîné tous ses comédiens dans un treck en pleine jungle hawaïenne, en amont du tournage.
Le buzz monte
Depuis la fin 2008, le buzz ne cesse de monter sur la toile autour du film, via les retours de quelques privilégiés invités à découvrir quelques images en avant-première. Parmi eux, Steven Soderbergh qui s'exclamera "The craziest shit ever !" (en gros "le truc le plus incroyable que j'ai jamais vu"). Le buzz continuera de monter en juillet 2009, dans le cadre du Comic-Con où les quelques centaines de privilégiés présents sur place assisteront à 25 minutes de projection. Dernière étape du buzz, savamment organisé par la Fox, le 21 août 2009 à travers une journée mondiale de projection, durant laquelle 15 minutes de film sont projetées gratuitement et en 3D dans quelques salles de chaque pays.
Reportage de Allociné, Avatar: 1968-2009:
Note : 9/10. L'effet 3D sublime le film donc la note !
Plus d'une décennie d'écriture et de recherches (...) aboutissent au final à un récit d'une évidence dont on fait les mythes, à une histoire d'amour dont la pureté va faire quadrupler votre coeur et à un film d'aventures trépidant qui va vous faire dévorer votre fauteuil.
Avatar est un fantasme de cinéma, de science-fiction, de film d'action, de film d'aventure, de personnages et d'idéologie. Un film immense dont l'incroyable révolution technologique n'est que la cerise sur le gâteau. C'est juste du grand cinéma.
En 2 heures 41 minutes, force est de constater que Cameron a gagné : avec les lunettes polarisantes (...), le film est grandiose, une sorte de barnum en très haute définition.
(...) avec son respect quasi religieux de l'environnement, son rejet des corporations malveillantes et son plaidoyer vibrant pour l'amour entre les peuples, Avatar est l'un de ces rares blockbusters dont on sent encore battre le coeur.
La critique complète est disponible sur le site Metro
Marianne 2*/4
Un film en 3D pour le plaisir des effets spéciaux. Quant au reste... (...) L'imagination visuelle la plus innovante au service d'un scénario sans audace qui décline des figures imposées.
La critique complète est disponible sur le site Marianne
Le Figaroscope 4*/4
Son Avatar est un merveilleux jouet (...) Le tout au service d'un space opera décoiffant qui pourrait ringardiser Star Wars.
" Avatar " marche sur la longueur 2 h 41 qui filent comme le vent , impose comme par magie sa beauté irréelle, sa faune et sa flore extraordinaires, sa 3 D tout en profondeur de champ. (...)La seule erreur, ce serait d'attendre le DVD, car " Avatar " est une expérience à vivre en salles.
La critique complète est disponible sur le site Le Parisien
Libération 4*/4
L'objectif principal de Cameron pour Avatar est de faire la démonstration que ce cinéma en salles et à grand spectacle a encore des choses à dire et à prouver pour ce siècle.
La critique complète est disponible sur le site Libération
Studio Ciné Live 4*/4
voir lexpress.fr
La critique complète est disponible sur le site Studio Ciné Live
Le Monde 3*/4
La qualité des images venues de la planète Pandora (...) est plus que saisissante, envoûtante. (...) Ce qui se passe sur Pandora, en revanche, est un peu moins intéressant.
Le film n'est pas exactement le choc visuel annoncé. (...) Mais si malgré tout,(...) il passionne, c'est plutôt grâce aux fondamentaux de l'art de Cameron : la maîtrise du récit, (...) la permanence d'une vision du monde, de l'homme et de ses expériences, qui (...) ne manque ni de puissance ni d'ampleur.
POUR - des images de combats aériens et terrestres aussi inédites qu'impressionnantes, sans que Cameron ne cède à une surenchère de la violence. Il laisse le champ libre à pas mal d'interprétations dans cet univers à l'imaginaire foisonnant
CONTRE - au coeur de cette interminable transposition westernienne (Les Cheyennes au fin fond de l'espace), la morale pro-Indiens prendra la forme d'un gros gloubiboulga écolo et d'une exaltation panthéiste crypto-miyazakienne.